Les quelques traits à main levée représentant des sportifs, des acrobates, des scènes de rue annoncent déjà son style sculptural. Il dessine les animaux des zoos et commence à s’intéresser au mouvement et à comment animer son oeuvre. En 1929, il s’installe à Paris et rencontre les artistes emblématiques de la période comme Man Ray, Marcel Duchamp ou encore Joan Miró.
C’est en admirant les carrés colorés de Piet Mondrian en 1930, véritable révélation pour lui, qu’il les imagine flottant dans l’espace, faisant du mouvement le « matériau » principal de son travail. Il se lance dans l’abstraction géométrique et créé des sculptures en fil de fer mouvantes appelées « mobiles » par Marcel Duchamp. Elles rompent totalement avec les sculptures denses et imposantes de l’époque, ici c’est la légèreté qui prime. C’est le début de l’art cinétique, même si pour Alexander Calder le but n’est pas tant le mouvement mais la recherche de l’équilibre, la symétrie, un silence, une légerté, une subtilité…
A partir de 1933, le succès se fait ressentir pour Alexander Calder, notamment avec la toile « La Fontaine de Mercure » montrée à l’Exposition Universelle en 1937. En 1952, il reçoit le Grand Prix de la Biennale de Venise, en 1964 le Guggenheim honore son talent à travers une grande rétrospective, et son influence résonne encore puisqu’en 2016, la Tate Modern a mis en oeuvre une grande rétrospective sur le mythique sculpteur.