La vie de Jean-Pierre Le Boul’ch fut agitée, turbulente. Tout jeune, il s’ « évade » de l’école militaire où on l’avait placé avant d’être recherché et récupéré par les gendarmes. Cet esprit rebelle trouva dans la peinture son espace de liberté. Touché par la maladie, il traversa les moments d’exaltation et les dépressions. Enseignant, il proposait un discours aisé, clair, accessible.
L’artiste avait été très proche des peintres de la Nouvelle Figuration, utilisant les moyens de la photographies notamment comme outil de travail pour la peinture. Travaillant sur le « déjà travaillé » selon sa formule, il développa une oeuvre qui, au-delà des techniques des médias, était avant tout celle d’un amoureux de la peinture. Entre image argentique et peinture, Le Boul’ch consacra son œuvre à ce va et vient permanent entre peinture et photographie, entre image et réel, tout cela dans une époque où il constatait combien l’art contemporain s’éloignait de la peinture pour aborder d’autres rives. Avec le recul, le travail de Le Boul’ch apparaît aujourd’hui toujours actuel, confirmant que « peinture contemporaine » n’est pas un oxymore.