Apparu sur la scène artistique au début des années 1980, Philippe Cognée s’inscrit dans un mouvement de retour à la peinture et se distingue par une technique picturale qui lui est propre. En effet, il photographie ou filme ses sujets, projette des morceaux d’images déconstruites et ré-assemblées sur la toile qu’il peint avec une peinture à l’encaustique faite à partir de cire d’abeille et de pigments. Il utilise ensuite un film plastique pour recouvrir le tableau, ainsi qu’un fer à repasser pour liquéfier la cire qui, en s’étalant sur le support (toile ou bois) vient déformer les images et produire un effet de flou et de profondeur. L’image semble alors emprisonnée sous un vernis embrumé. Cette technique si particulière, et l’effet qu’elle produit, est la signature stylistique de l’artiste.
Philippe Cognée représente des choses de notre vie quotidienne d’apparence parfois banales (que l’artiste magnifie), avec un intérêt prononcé pour l’architecture. Depuis 2000, il travaille sur le thème de la société de consommation à travers la représentation de supermarchés, emblème du consumérisme contemporain; et depuis 2006, il utilise également Google Street comme banque d’images privilégiée pour découvrir des endroits insoupçonnés du monde et étudier les particularismes architecturaux.
Ses oeuvres ont été exposées notamment en France (FRAC Auvergne, 2015), en Belgique (Galerie Daniel Templon, 2015), en Allemagne (Institut Français, 2006) ou encore aux Etats-Unis (Galerie Winston Wätcher, 2001).