VELICKOVIC Vladimir

Né le 11 août 1935 à Belgrade (Serbie), Vladimir Veličković expose pour la première fois en 1951. Diplômé de l’Ecole d’architecture de Belgrade en 1960, il s’oriente vers la peinture et réalise sa première exposition personnelle en 1963. Il obtient ensuite le prix de peinture de la Biennale de Paris en 1965, ville où il s’installe l’année suivante. Il est révélé dès 1967 par une exposition à la galerie du Dragon.

Témoin des atrocités commises pendant la Seconde Guerre mondiale et plus récemment dans les années 90, marqué par les guerres civiles en Yougoslavie, il voue sa peinture à la représentation du corps de l’homme, champ d’investigation inépuisable pour lui. Dans son œuvre, paysages désolés, horizons bouchés, visions de guerre et de carnage forment un univers où les représentations du monde et du corps humain sont autant d’illustrations de la souffrance infligée à l’homme par l’homme.

Nommé en 1983 chef d’atelier à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Vladimir Veličković a enseigné pendant dix-huit années, dans un souci constant de transmission, d’accompagnement et de soutien à la création.

En 2007, il est nommé Commissaire du Pavillon de la Serbie à la Biennale de Venise. Il crée en 2009 le « Fonds Vladimir Veličković pour le dessin », qui récompense de jeunes artistes serbes. Vladimir Veličković a réalisé de nombreuses expositions personnelles à travers le monde et reçu de prestigieux prix pour le dessin, la peinture et la gravure. Ses oeuvres figurent parmi les plus grandes collections publiques en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.

Vladimir Veličković a été le premier artiste franco-serbe élu membre de l’Académie des beaux-arts, à laquelle il était particulièrement attaché et dont il suivait les travaux de manière assidue. Il était également membre de l’Académie serbe des sciences et des arts.

Issue d’une tradition figurative à mi-chemin entre l’expressionnisme et abstraction, chahutée par la découverte de la grande peinture américaine et ses exemples de radicalité formelle, sa peinture, telle qu’elle s’est développée à Paris, se présente sous les dehors d’une “écriture” colorée où les signes figuratifs éclatent et se transforment presque entièrement en configurations abstraites. Cette écriture oscille entre une virulence inouïe, une sorte de “sauvagerie” picturale d’une puissance impressionnante, et la douceur parfois extatique, parfois mélancolique, des oeuvres sur papier, où la couleur se voile. Mais quel que soit son registre, une oeuvre d’Aurel Cojan se reconnaît à ceci que la peinture y semble une chose vivante.

Plusieurs collections publiques possèdent ses oeuvres : Musée National de Bucarest, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Fonds National d’Art Contemporain.